On a bien du plaisir à Québec

Déjà plus de deux mois que nous avons quitté la Belgique! C’est déjà le temps des fêtes ici et surtout c’est l’occasion de raconter quelques petites choses que nous avons faites ici.

Nous sommes toujours dans le même Helpx et ça se passe toujours bien. Tellement bien que, lorsqu’il y a eu les bons centimètres de neige un peu avant la mi-novembre, nous sommes partis deux fois avec le plus grand des garçons de la maison (l’autre était malade) en exploration dans la neige. Une première fois nous sommes retournés au parc du bois de Coulonge. Nous étions émerveillés par cette belle neige qui continuait de tomber et qui laissait une belle couche sur le sol. Cela faisait très longtemps que nous n’en avions plus vu autant! Nous étions comme des enfants et nous en avons bien profité ! Il y a eu évidemment une petite bataille de boule de neige mais elle était un peu poudreuse ce qui rendait difficile la formation de boules.

Le lendemain nous sommes repartis avec lui pour découvrir le parc de la chute Montmorency. Après un long trajet de bus, nous arrivons sur place. Normalement l’entrée est payante mais pas en cette période de l’année. Il y avait encore beaucoup de neige et le spectacle valait le temps du trajet. La chute est vraiment impressionnante. Plus haute que celles de Niagara. Et avec la neige et le froid c’était exceptionnel! Malgré le froid nous faisons le tour du parc mais certaines parties sont fermées. Il faut alors faire des détours pour pouvoir accéder à certains endroits. Nous avons eu une belle frayeur en faisant le dernier détour car nous ne retrouvions plus Isaac (le garçon), alors qu’il marchait derrière nous. On a cherché, crié après lui mais on je le retrouvait pas. Au final nous l’avons retrouvé il était simplement contre un mur et s’était enfoncé dans la neige jusqu’au épaules. Il ne nous avait pas entendu. Après ces émotions et un dernier regard sur la chute au coucher du soleil nous sommes rentrés au chaud.

Les jours qui ont suivis sont restés froid avant une remontée des températures et même des jours où nous avions trop chaud. En lisant notre précédent article peut-être certains ont paniqués en se disant que nous allions rester définitivement ici… Rassurez- vous ce n’est pas le plan. Après réflexion nous nous sommes dits que nous resterions bien à Québec pour l’hiver. Pour cela il nous fallait trouver du travail et aussi un logement. L’idée est d’essayer de mettre un peu de côté pour continuer le voyage par la suite. Et l’hiver est sans doute la meilleure saison pour rester à un endroit. Les plus attentifs auront aussi lu que Lucie a passé un entretien d’embauche, mais finalement elle ne travaillera pas là.

En effet une fois notre décision prise de rester, il nous fallait réunir les conditions optimales pour rester. Ainsi, Lucie a postulé en déposant son CV dans plusieurs endroits. Certains ont répondu d’autres pas. Un des boulots consistait à tenir un stand de cosmétiques zéro déchets dans des marchés de Noël mais finalement ça ne se fera pas. Le premier marché de Noël a été annulé puis Lucie a trouvé un autre travail. Thomas a aussi postulé par la suite. Nous avons même postulé pour le même job dans le bar à jeux de société. Le marché du travail est très ouvert ici et il n’est pas rare qu’un restaurant ferme à cause du manque de personnel. Finalement Thomas a décroché le job d’animateur pour le bar à jeux de société et Lucie travaille pour un magasin de jouets où elle conseille les clients au rayon jeux de société. Nous avions aussi postulé tout les deux là-bas mais la gérante ne voulait pas qu’on travaille pour un concurrent en même temps. Même si le bar à jeux est différent. Nous sommes engagés jusqu’aux fêtes au moins.

Pour vous illustrer à quel point le marché du travail est ouvert et à quel point ils sont en manque de personnel, voici ce qui s’est passé pour Thomas. En recherchant des offres sur Facebook, il a malencontreusement cliqué sur postuler pour un travail. Celui-ci consistait à cuire des bagels dans un four et quelques tâches connexes. Mais Thomas n’a aucune expérience dans ce secteur et avant de débarquer en Amérique du Nord il n’avait qu’une vague idée de ce qu’était un bagel. Et surtout il n’a pas vraiment postulé volontairement. Le lendemain on le contacte pour lui proposer un entretien. Il accepte parce que on ne sait jamais en sachant qu’il ne peut pas effectuer toutes les heures prévues sur l’offre. Il se présente au rendez-vous et puis on le fait patienter car la personne a une course à faire. 5 minutes passent. Puis 10, 20, 30. Cela devient long et puis après 40 minutes un des serveurs se présente et lui dit de revenir lundi pour son premier jour. Mais et l’entretien et les questions? Rien! Les responsables le contacte pour confirmer. Et là, Thomas se dit que ce serait bien de les avertir que les disponibilités sont réduites et qu’il part… Bon là ça risque d’être mort pour ce job… et non ! Ils acceptent toutes les conditions et on peut en discuter lundi… Nous verrons donc exactement ce qu’il en est… Demain!

Les fins de semaine à Québec

Mais vous n’écrivez pas souvent? Vous donnez quand de vos nouvelles ? Suite aux très nombreux messages reçus nous vous donnons quelques nouvelles 😉 Nous sommes toujours dans le même Helpx et nous reviendrons en détail dessus à la fin comme on le fait depuis le début du voyage.

Québec nous plaît beaucoup et on se sent vraiment bien dans cette ville. On essaye d’en profiter surtout que nos week-ends sont libres! Le samedi 9 novembre nous nous reposons le matin car Lucie a un rendez-vous pour un potentiel emploi dans l’après-midi. Le rendez-vous est finalement reporté en fin d’après-midi et nous réfléchissons à ce que nous pourrions bien faire de notre journée et de notre soirée. Nous trouvons un concert de Patrick Bruel mais on n’est pas vraiment tentés. Nous décidons de retourner faire une balade dans le vieux Québec avant l’entretien de Lucie. Nous prenons une carte de bus à la journée pour en profiter au maximum. Après l’entretien Nous rentrons manger avant de ressortir pour boire un verre dans le vieux Québec. Nous faisons d’abord une petite balade pour le découvrir de nuit avant de trouver un bar avec un beau choix de bière, notamment quelques belges (mais à 60 dollars la Westvleteren on ne tente pas) mais Thomas en goûte une canadienne et Lucie prend un petit dessert.

Le dimanche 10 nous repartons vers le centre ville à pied cette fois. On a déjà fait cette balade mais elle est toujours aussi plaisante. Le début n’est pas le plus amusant avec une grande route à deux plus deux bandes mais celle-ci devient de plus en plus petite au fur et à mesure que l’on se rapproche du centre pour finalement ne plus être qu’une seule bande dans un sens. Nous nous arrêtons chez un chocolatier qui annonce avoir un musée du chocolat gratuit. Nous faisons le tour mais on est assez déçu de voir qu’il n’est presque pas fait mention de la Belgique. Le meilleur il est chez nous! Nous nous arrêtons pour dîner dans un snack et Thomas goûte à la poutine. C’est pas mal mais le fromage est vraiment étrange. Surtout la texture. Nous nous remettons en route et croisons Patrick Bruel qui sort de son hôtel. Enfin on en est pas sûr mais il lui ressemblait vachement. Nous retournons dans le vieux Québec et faisons la promenade des gouverneurs qui nous propose des vues superbes sur la région. Nous arrivons aux plaines d’Abraham et nous pensons aller visiter la citadelle de Québec. Nous pensions que c’était gratuit mais malheureusement non. Nous décidons donc de poursuivre notre route et nous arrêtons au parlement Québécois. La visite est vraiment intéressante et le bâtiment est très beau! Le bonus c’est que c’est gratuit. Après cette longue journée nous rentrons pour souper et nous reposer.

On sent le passé politique…

Le week-end dernier a été très différent. Thomas avait repéré un bar à jeux et vu sur la page Facebook qu’ils cherchaient des bénévoles pour le salon du jeu et du jouet de Québec. Après quelques échanges de mail et une petite formation nous nous retrouvons finalement sur place le samedi à 8h. Lucie pense profiter du salon mais elle fait vite le tour et décide de venir faire bénévole avec Thomas. Nous sommes dans une grande zone jeux de société et il faut aider les gens à comprendre les règles ou bien les conseiller pour trouver un jeu. Il y en a 400 qui ont été pris ( le bar en a 1500) et on ne les connait pas tous mais on se débrouille plutôt bien et la journée passe assez vite. On a même pas vu qu’il était temps pour la pause de midi. L’après-midi il y a plus de monde mais on s’amuse toujours autant. On termine à 16h on fait un petit tour du salon avant de revenir dans la zone jeu de société et de jouer à quelques jeux! Le dimanche est à peu de choses près similaire si ce n’est que nous commençons à 8h30 par visiter le bazar, une vente de jeux de seconde main. Et à la fin de la journée après quelques jeux nous faisons une mini escape room (dit jeu d’évasion ici) mais nous échouons pas très loin du but. Le week-end est passé super vite et nous nous sommes beaucoup amusé. Nous avons fait de chouettes rencontres et découvert de nouveaux jeux. Oui, on se plaît beaucoup ici et au fond si on restait ?

La panne

La météo nous annonçait de la neige on avait donc pris nos dispositions. Le stop quand il fait froid c’est moins drôle !Après quelques recherches et un comparatif nous optons finalement pour un covoiturage entre Baie Saint Paul et Québec, notre prochaine étape. Le vent est vraiment fort en cette fin d’après-midi et Alex nous descend en ville à notre lieu de rendez-vous.

Nous rencontrons donc Alexis notre chauffeur qui vient de Baie-Comeau, à plus de 3h de route de là. Il travaille en fait la semaine là et revient chez lui à Québec pour le week-end. Le trajet lui met en tout 5h! On fait connaissance et on discute. Il a même visité la Belgique et est ravi de transporter ses premiers belges depuis qu’il fait du covoiturage. Le vent est très puissant et souffle en rafales. On voit les voitures et même les camions qui ont du mal à garder leur cap. Un moment on voit même un peu de neige tomber mais le vent est trop fort pour qu’elle ne reste au sol. Le trajet passe assez vite et la circulation est fluide on arrive donc vers 17h aux alentours de Québec.

Nous recevons alors un message de notre futur hôte nous annonçant qu’elle vient de rentrer chez elle et qu’il n’y a pas de courant. Apparemment une énorme panne s’est déclarée à cause du vent. Plus d’un million de personnes sont touchées! Elle nous dit que ce serait peut-être mieux de trouver un autre endroit mais nous n’avons nulle part où aller. Alexis nous dépose dans un centre commercial et on continue à s’arranger avec notre hôte. Ce centre commercial est dingue il y a même un petit parc d’attractions à l’intérieur! On mange un morceau avant de repartir en bus vers la maison.

Arrivée sur place tout semble d’abord normal avant d’arriver dans la rue proprement dite. Le vent est toujours aussi soutenu mais surtout la rue est totalement plongée dans le noir. On cherche le numéro de la maison mais ce n’est pas facile au vu des circonstances. On arrive finalement sur place et Tamari (notre hôte) nous ouvre. On fait connaissance avec ses deux enfants et avec les lieux même s’ils sont plongés dans le noir. Tamari essaye de gérer l’urgence et donc on va prendre des bougies et une taque au gaz au magasin car la panne pourrait durer plusieurs jours.

Le week-end sera d’office libre ici, et donc le lendemain, nous partons à pied vers le centre de Québec. Nous arrivons dans le vieux Québec et nous sommes assez vite charmés par les lieux. La météo est assez clémente avec un petit soleil et environ 7 degrés. On visite, on découvre et on dîne sur place. Vers 16h nous reprenons le bus pour rentrer et faire un petit jeu. Le dimanche, après le changement d’heure local, nous allons à la bibliothèque pour profiter du wifi et du chauffage et l’après-midi nous allons nous balader dans un parc non loin de la maison. Les nouvelles de la panne ne sont pas très claires mais maintenant il n’y a plus que 100 000 maisons sans rien. Dont la nôtre.

Pas de courant ça implique pas de lumières évidemment mais ici aussi pas possible de cuisiner sauf avec la taque au gaz achetée le vendredi. Il n’y a pas d’eau chaude non plus et pas de chauffage. Lundi c’est donc difficile et malgré tout les efforts pour conserver la chaleur il fait 13 petits degrés à l’intérieur! On ne sait toujours pas exactement quand l’électricité sera de retour. On a un petit espoir en se réveillant le matin, voyant un camion de la compagnie garée dans la rue. Mais celui-ci s’en va. Nous on a des petites choses à faire comme la vaisselle et des courses. On passe à nouveau à la bibliothèque avant de rentrer dîner. Là on constate que le camion est de retour mais aussi l’électricité. Cependant elle se coupe peu après le dîner. Il faudra attendre jusqu’à 19h avant que tout ne rentre dans l’ordre. Nous voilà donc à nouveau dans la civilisation. C’est amusant de constater comme on sait s’adapter mais aussi comme on est content de retrouver des choses aussi simple que du courant!

Baie Saint Paul et le deuxième Helpx

Voilà déjà plus d’un mois que nous avons quitté la Belgique. On a déjà vécu tellement de choses en si peu de temps! Nous venons de terminer notre séjour de deux semaines à Baie-Saint-Paul, il est donc temps de faire un retour sur ce qu’il s’est passé.

Nous avions sélectionné cet endroit avant notre départ pour peut-être passer l’hiver. C’était un chenil avec des chiens de traîneau. Le responsable nous a dit qu’il ne pouvait pas nous accueillir pour l’hiver mais peut être de mi mi-octobre à mi-décembre. Ensuite il nous a demandé d’arriver avant le 15 octobre ( ce qui était impossible vu que nous étions aux USA) et il nous a donc dit qu’il avait quelqu’un d’autre. Quelques jours avant de quitter Rochester il nous contacte à nouveau pour nous dire que si on sait arriver dans la semaine c’est bon. Après notre périple nous arrivons donc chez lui le vendredi soir.

Nous faisons alors la connaissance de sa femme et de ses deux enfants ainsi que de Ludivine une autre helpeuse qui est là depuis mercredi. On nous installe dans un premier endroit avant de nous dire que nous passerons plusieurs nuits à l’auberge de Baie-Saint-Paul. En effet, le chalet où ils accueillent les helpeurs est actuellement en travaux et il faut donc trouver des solutions. Après avoir mangé des pizzas et fait la connaissance d’Alex ( notre hôte) nous allons dormir à l’auberge.

Le lendemain on nous embarque en voiture pour nous amener au chenil qui se trouve sur les hauteurs de la ville. On fait connaissance avec Luc qui est de passage pour quelques jours avant de venir peut-être cet hiver et Éric un américain qui va rester un moment. Nous sommes accueillis par des aboiements mais la gardienne des lieux (Quest le chien alpha) nous rassure car elle se laisse caresser sans problème et se met sur le dos pour nous accueillir. Alex nous donne ensuite quelques jobs à faire: nettoyage, rangement,… Il bous introduit ensuite aux chiens. Ils ont un parc fermé où ils peuvent courir en dehors du chenil. En ce moment mâles et femelles sont séparés à cause des chaleurs des demoiselles mais il sont quand même nombreux. En tout il y a 16 mâles et 12 femelles. Il faut se faire entendre et montrer qu’on est là. Les chiens doivent comprendre qu’on est aussi des patrons ici. On est équipé d’un bâton mais il ne faudra presque pas s’en servir. Il y a aussi un tuyau d’arrosage car l’eau les calme. On termine cette première journée après quelques travaux de ramassage de bois, de nettoyage du chalet et le nourrissage des chiens. On soupe avec Alex dans sa famille avant de repartir à l’auberge.

Les femelles attendent de pouvoir entrer pour manger leurs croquettes

Le dimanche vu qu’il y a du monde, Alex nous accorde un jour de repos afin de nous remettre de notre périple de 3 jours. On se repose donc et on en profite pour faire un tour en ville. C’est vraiment un beau coin et nous faisons une belle balade sur toute la journée. On en profite pour faire quelques magasins en prévision de l’hiver mais tout n’est pas ouvert et on trouve certains articles vraiment chers. La ville est plutôt touristique mais sans excès. C’est plutôt des auberges que des hôtels et il y pas mal de cafés et de restaurants. Notre auberge est situé dans un ancien couvent, il y a beaucoup de places et pas beaucoup de monde. Cette journée nous fait du bien et nous sommes rechargés à fond.

La plage de Baie-Saint-Paul

Les jours suivants seront assez similaires. Ludivine nous apprendra à faire les soins (même si Alex nous corrigera par la suite) et le travail en dehors des chiens sera surtout de nettoyer le chalet et de préparer notre arrivée dans celui-ci. On se sent de plus en plus à l’aise avec les chiens et on passe de bons moments avec eux. Les autres helpeurs sont sympas aussi et c’est chouette d’être un peu avec d’autres personnes. Le travail est assez intense et les journées sont plutôt longues. On commence à 8h30, les chiens prennent plus de 4 heures par jour et il y a le reste. Nous avons généralement une pause à midi d’une heure et nous terminons autour de 17h parfois plus tard.

Le jeudi, après un peu moins d’une semaine sur place c’est le grand déménagement. Nous quittons l’auberge pour nous installer au chalet. La vue de là-haut est sublime ! On sera maintenant autonomes pour les repas et beaucoup plus près du chenil! Le travail change un peu aussi puisque en dehors des soins aux chiens, il nous faut faire de la peinture dans le chalet ou bien nettoyer les futurs sentiers pour les traîneaux à chien. Le travail est énorme parce que certains sentiers sont à créer et il y a donc beaucoup d’arbres à couper puis à bouger du chemin. La peinture n’est pas plus simple parce qu’il ne s’agit pas d’un mur mais d’une rampe d’escalier. Les journées sont toujours chargées mais on s’attache de plus en plus aux chiens et on se sent vraiment bien avec eux maintenant.

La vue du chalet

Le dimanche, Alex prend un jour de congé et le soir nous avons droit à notre première averse de neige! Du coup le lendemain une grosse partie de la journée est consacrée au déneigement. Et oui si ça gèle ça devient de la glace et ça c’est vraiment pas ce qu’on veut. Les chiens, eux semblent ravis de cette météo. Ils en profitent à fond. Nous terminons plus tard que d’habitude mais le lendemain nous avons un nouveau congé.

Quest dans la neige

Éric nous prête sa voiture et nous partons vers l’Isle-aux-Coudres une île au milieu du Saint-Laurent, que l’on voit depuis Baie-Saint-Paul. Après une petite heure de route et s’être un peu perdus, on prend le traversier qui nous amène sur l’île. On est un peu déçu de ce que nous trouvons. L’île n’a rien de spécial en soi. Nous avons surtout une belle vue sur les deux côtés du Saint Laurent mais la météo grise nous empêche de vraiment en profiter. La neige a d’ailleurs presque totalement disparu. Après un tour de l’île et un petit repas de midi nous retournons à Baie-Saint-Paul pour refaire quelques achats de vêtements d’hiver. Nous rentrons ensuite au chenil où nous croisons Alex qui nous annonce que nous devons partir le vendredi. En effet il va avoir quatre nouveaux helpeurs à partir de cette date et son équipe d’hiver du coup c’est à nous de partir. Nous sommes extrêmement déçus mais nous n’avons pas le choix.

Les derniers jours au chenil seront dans la même veine que ce que nous avons vécu avant mais des travaux nous réveilleront aux alentours de 7h. Après s’être préparés puis avoir déjeuné nous sortons toutes les femelles pour commencer à distribuer les croquettes dans les boxes. Après il faut nettoyer les boxes vides faire rentrer les filles, sortir les gars et nettoyer leurs boxes. Nous finissons entre 10h30 et 11h généralement. Il y a ensuite toujours le travail de peinture et le sentier avant le repas de midi et puis la reprise. Vers 16h on nourrit les chiens et on termine entre 17h et 18h parfois. La pluie s’invite également pour ces derniers jours et l’humidité nous refroidit. On cherche aussi une solution et un endroit où nous pourrions aller dans les prochaines semaines.

Le vendredi arrive assez vite et il est déjà temps de refaire notre sac après une dernière matinée avec les chiens. C’est sûr ils vont nous manquer ceux-là. Notre départ un peu inattendu et précipité est toujours un peu difficile à digérer mais nous avons un endroit où aller. Nous avons apprécié ce séjour malgré tout. C’était trop court et nous aurions aimé resté mais c’est comme ça. Le vent se lève pour notre départ comme pour nous pousser vers une nouvelle aventure.

Le périple

Après ces quelques jours de repos aux États-Unis il était temps pour nous de reprendre la route pour le Canada et notre nouvel Helpx. Lily nous dépose gentiment à Syracuse à 1h de Rochester et nous nous plaçons non loin de l’entrée de l’autoroute qui monte vers le nord et donc le Canada.

Il est 10h30, on enfile nos vestes fluos et on sort notre belle pancarte Canada. Les gens semblent moins réceptif. Quelques coups de klaxons amusés des camionneurs et un vieux monsieur nous fait signe super depuis son pick-up mais sinon on a l’impression d’être invisible. Une voiture s’arrête mais il s’agit d’un Uber. Il nous propose de nous conduire à Watertown, une ville plus au nord pour 80 boxes (on apprendra plus tard que c’est des dollars) mais on refuse on cherche un transport gratuit.

Il est 11h30 environ et on change de stratégie on se place plus près de l’entrée et changeons notre panneau pour 81N ( 81 Nord ) le numéro et la direction de la route que l’on souhaite prendre. Il y a du vent et les voitures ne semblent pas plus motivées à nous prendre. Une autre heure passe sans résultat. Encore 30 minutes. Bon on est ennuyés parce qu’on est attendus à notre Helpx. On fait donc tout une manœuvre pour se diriger vers la pompe à essence de l’autre côté de la rue et espérer y trouver du wifi.

On fait quelques recherches sur nos téléphone grâce au wifi de la station. En se renseignant on voit des bus qui ne sont pas trop chers et qui partent de la gare qui n’est qu’à 30 minutes de là où on se trouve. On prend notre gros sac et on se met en marche. Une partie se fait en bord de grand route et c’est assez dangereux mais après plus ou moins 30 minutes nous sommes bel et bien à la gare routière qui est aussi la gare des trains.

Il est passé 14h et là on déchante vite. Les bus pour aller au Canada du côté Montréal ou Québec sont tous complets jusqu’au lendemain. Les prix sont aussi assez élevés. On se renseigne pour les trains (on ne sait jamais) mais rien n’est possible avant le lendemain. On s’assied dans la gare et on fait des recherches grâce au wifi. Pour du covoiturage, pour trouver un endroit où dormir, … Rien de concluant et le réseau est plutôt pourri. On essaye de se renseigner pour louer une voiture mais ça ne donne rien de concret en tout cas niveau prix.

On décide d’aller voir sur place mais ce n’est pas à côté. On prends donc un taxi qui nous mène là-bas. Il pleut averse et après avoir calculé le tout, le vendeur nous annonce le prix si on veut louer une voiture et la déposer à Québec: 340 dollars et 1000 dollars de réserve sur la carte de crédit. C’est évidemment sans compter l’essence. C’est beaucoup trop cher pour nous. On les quitte donc un peu dépités et sans solution. On se dirige vers une zone commerçante pour capter du wifi et tenter de voir avec les Gandell s’ils n’ont pas de solutions ou d’idées à nous proposer. Malheureusement non.

Il est déjà 16h30 il pleut, le vent souffle et on a toujours aucune solution pour quitter cet endroit. On décide de retourner à la gare routière. On essaye de faire un peu de stop mais ça ne fonctionne pas trop. On démarre à pied et la pluie ne cesse pas. Le chemin est assez dangereux et pas toujours adapté aux piétons. Un homme nous propose de l’argent depuis sa voiture mais ce n’est pas ce dont on a besoin. On s’arrête aux 2/3 dans un centre commercial sur notre route pour un peu se sécher et essayer de trouver une solution pour dormir la nuit. Rien de concret et la journée continue d’avancer. On se dit qu’on va prendre le train c’est l’option la moins cher mais on a peur que le guichet ferme. On se remet en route et là c’est le déluge. Le chemin n’est pas tellement plus sûr d’ailleurs. On est presque à la gare routière que la pluie redouble encore d’intensité à la limite de grêlons. Il nous coule des torrents d’eau dessus. On arrive enfin à la gare on dégouline on n’en peut plus.

Les billets pour le train sont achetés, on se change dans les toilettes et on fait sécher nos trucs où on peut dans la gare. La nuit va être longue. On s’occupe comme on peut et Lucie décide d’installer son matelas et son sac de couchage dans la gare pour dormir un peu. Thomas pense qu’il n’y arrivera pas. La gare est bruyante et il y a beaucoup de lumière. Le gardien de nuit est hyper sympa et nous offre une pomme cueillie de son jardin. On donne des nouvelles à notre futur Helpx qui nous dit de prendre notre temps. On décide donc de dormir une nuit à Montréal.

Le train part à 7h, il continue de pleuvoir dehors. Thomas décide de dormir un peu dans le train. Les sièges sont plutôt confortables on a de la place, une prise et même le wifi dans le train! Vers 9h45 nous arrivons à la gare où nous avons notre correspondance. On fait quelques courses pour le déjeuner et le dîner. Notre train arrive vers 11h45 un peu en retard ( comme quoi c’est universel). C’est parti pour 8h de train! On comprendra qu’en fait dans les 8h il y en a deux à la frontière canadienne pour le contrôle des passagers. C’est évidemment très long et ennuyeux malgré tout. On arrive à Montréal à 19h45 avec une certaine émotion. Enfin le Canada et enfin on va pouvoir bouger!

On se perd un peu dans la gare et on se retrouve dans l’hôtel de luxe collé à la gare sans comprendre comment. Un employé nous aide à retrouver notre route. L’auberge est à 30 minutes de marche. On s’arrête en route pour acheter de quoi préparer à manger. Montréal nous semble énorme. Et très carrée. On arrive à l’auberge et on se rend compte qu’on (Thomas) a fait une erreur dans la réservation ! Et oui on l’a faite dans la nuit ce qui n’aide pas… Heureusement on nous trouve une solution. Le gars à la réception est aussi en PVT et il travaille là depuis un an et demi. On s’installe on se prépare à manger puis repos! On est exténués.

Le lendemain après avoir pris nos renseignements, on prends le métro pour nous amener un peu en dehors du centre ville et pouvoir refaire du stop. On marche un peu et on se place sur le côté avec notre panneau il est 11h. Ça ne donne pas grand chose. Après une heure on décide de se rapprocher de l’autoroute à pied tout en continuant à agiter notre panneau. Daniel, un québécois nous repère et nous amène jusqu’à l’entrée de l’autoroute où on se place avec nos vestes fluos et notre panneau. À 13h vu notre faible succès on décide de tenter sans le panneau. Un pick up s’arrête. On ne comprends pas trop ce qu’il dit mais il nous dépose plus loin. Là, on a pas le temps de lever fort le pouce. Un vieux monsieur nous fait signe depuis la pompe à essence et nous prends pour nous déposer à Joliette ( c’est aussi plus loin vers l’est) il nous achète même à manger.

On se mets de nouveau près de l’entrée de l’autoroute avec notre panneau. Lucie commence à manger un peu il est déjà plus de 14h. On échange ensuite et puis un monsieur s’arrête. Il est avec sa petite fille et il a vu notre panneau Québec. Lucie lui explique notre destination finale et c’est notre jour de chance car il passe par là ! Ken et Floriane nous accueillent donc dans leur voiture pour le reste du chemin. Ken est vraiment très sympa et on discute volontiers avec lui. Il nous offre même un chocolat chaud. Il y a quelques bouchons sur Québec mais finalement nous arrivons à 17h45 à l’adresse donnée par notre Helpx ! Ken nous dépose carrément sur place! On échange nos numéros et on le remercie encore.

Thomas devient un vrai canadien!

Enfin donc notre destination finale. On a encore eu beaucoup de chance avec la quatrième voiture qui nous a pris. On a souffert pour cette partie mais nous voilà. On est contents et on se réjouit de commencer le travail dès demain après une bonne nuit de sommeil!

Rochester

Nous venons donc de passer 5 jour aux États-unis et on peut affirmer sans soucis que ça n’a rien à voir avec le Canada.

Déjà sur la route les drapeaux canadiens ont fait place aux drapeaux américains. Les routes en elles-mêmes sont plus grandes et ressemblent davantage à des autoroutes. Les magasins sont énormes et il y a moyen de s’y perdre. On est vraiment dans la société de consommation et ici pas moyen de faire quoi que ce soit sans voiture ou presque.

Après un trajet de près de deux heures nous arrivons chez les Gandell qui nous accueillent généreusement. Leur fille, Lily nous a gentiment pris en voiture depuis les chutes jusqu’à la maison. Elle a l’air hyper excitée de nous voir et nous discutons un peu dans la voiture. Elle nous laisse même choisir un peu la musique. Lucie lui fait découvrir Loic Nottet. Nous déposons nos affaires dans la maison avant de repartir pour le dîner.

Il faut essayer de vous faire imaginer cette maison. Elle est dans la banlieue., un peu reculée de la route et elle est plutôt grande. Une allée pour garer les voitures de chacun nous conduit jusqu’à des escaliers menant à la porte d’entrée. Un couloir et nous sommes dans l’immense cuisine avec tout le matériel nécessaire. Frigo américain évidemment. Un îlot de cuisine et des tabourets autour. A gauche des escaliers montent vers un immense salon avec une télévision gigantesque. Il y a aussi un aquarium. Une porte nous mène vers la piscine intérieure en bas d’autres escaliers il y a aussi un sauna et un jacuzzi. De la cuisine on peut accéder à la salle à manger, au jardin, à la cave ainsi qu’à la zone où sont les chambres. La nôtre est situé à l’étage nous avons un lit assez haut ( Lucie a du mal à monter dedans) une télévision et une salle de bain privée. Dans la cave nous découvrons une salle de jeux avec billard, kicker, flipper, jeux d’arcades et une salle de musculation.

C’est un peu trop tout ça mais on est pas au bout de nos surprises. Le magasin où Lily nous emmène pour manger est aussi énorme. Il y a un restaurant à côté. Mais aussi un supermarché avec un choix assez conséquent et des zones comme la boulangerie qui prennent pas mal de place. Dans le supermarché il y a une zone self service pour la nourriture. Nous prenons quelques trucs puis il faut aller payer au poids à la caisse. On avait assez faim vu qu’il était déjà plus de 14h. Nous passons le reste de la journée à nous reposer.

David et Dahn, les parents, sont ravis de faire notre connaissance et de nous rencontrer. David essayera d’ailleurs de nous présenter à toute sa petite famille pendant notre séjour, notamment via des appels vidéo. Il y a 5 enfants en tout et nous ne verrons juste pas celle qui est en train d’étudier en ce moment en Espagne. A la maison il y a aussi trois chats et trois chiens dont un jeune qui est assez fou fou mais on s’y habitue finalement. On aura droit aussi à un quatrième chat pendant quelques jours puisque Madie ( la petite dernière) viendra avec Gucci son chaton à la maison.

Samedi, Lily nous emmène au marché de Rochester. Il pleut mais c’est sympa. Il y a une partie intérieure et une partie sous préau. Nous avons même pu manger du Chimay à la bière dans une boutique de fromage d’importation. Dimanche David nous emmène au centre commercial qui est juste énorme. Lucie s’achète de nouvelles chaussures et vu qu’il fait beau nous tentons une ballade le long du canal Erié mais les nouvelles chaussures font souffrir Lucie et nous allons donc plutôt profiter de la piscine et de ses à côté.

Lundi nous allons faire quelques courses au matin pour préparer un repas pour tout le monde. L’après-midi nous faisons la fameuse balade le long du canal. Il fait un peu moins beau et le retour que nous choisissons de faire par la route est pas dingue. Mardi nous allons au Strong Museum le musée national du jeu. C’est énorme et hyper interactif. Il y a plein de choses à faire et on est des grands enfants donc on s’amuse bien. Il y a aussi un superbe jardin aux papillons. Nous passons en tout plus de 4h sur place avant de rentrer. Nous profitons une dernière fois de la piscine avant le souper et le cours de danse de Lucie. Et finalement mercredi Lily nous conduit à Syracuse afin que nous puissions continuer notre voyage.

Nous avons passé de chouettes moments avec David et sa famille et étions un peu triste de partir. Ils ont vraiment essayé qu’on soit bien et de nous accueillir au mieux. Maintenant tout ce luxe nous a fait du bien et en même temps on se dit que c’est trop… Le voyage continue avec un retour programmé au Canada

Niagara Falls

Nous sommes donc arrivés sous un beau ciel bleu et des températures plus qu’agréable à notre hôtel. On s’installe dans notre chambre pour la nuit qui est correct et pas trop loin des chutes.

Vu notre heure d’arrivée, la fatigue et la chaleur après le trajet en auto-stop mais surtout le trajet à pied on se dit que l’on se poserait bien un peu. Et justement il y a les diables qui jouent contre Saint Marin à cette heure là mais nous ne trouvons aucune chaîne et rien sur internet pour regarder…

Lucie nous trace donc une grande balade dans la ville et nous partons en quête d’un supermarché pour se trouver de quoi préparer un repas et surtout dîner parce qu’on a pas vraiment mangé depuis le petit-déjeuner. Le supermarché est à 20 minutes de marche et il nous en faut 5 de plus pour trouver un petit parc. Après avoir mangé, nous nous rendons en ville pour la découvrir un peu.

Et il faut qu’on parle de la ville parce que c’est juste dingue. Déjà c’est des grosses routes bien larges et les piétons sont relégués au second rang. Pour traverser il faut même appuyer sur un bouton à chaque carrefour. Il y a bien sûr des grattes ciels énormes. Des hôtels et un casino. En fait toute la ville semble n’avoir été pensé que pour les touristes. Il n’y a pas beaucoup de maisons ou d’habitants ou bien il faut aller en dehors des grands axes ou loin des chutes. Et sûrement pas moyen de s’ennuyer ici. Il y a des tonnes d’attractions et de divertissements proposés, des restaurants, des cinémas, des magasins de souvenir… On avoue le tout n’est pas très beau et nous rend plutôt mal à l’aise. Face à ce déferlement nous continuons notre route.

Et là nous les voyons. Les fameuses chutes. Le spectacle est assez incroyable et indescriptible. Il y a bien sûr beaucoup de gens et quelques autres attractions sont proposées aux touristes mais rien ne vaut la balade le long de l’eau avec cette vue. En approchant de la chute du fer à cheval on commence à être mouillé et il fait doucement frais. On se rend aussi compte de la vitesse et de la puissance de l’eau. C’est vraiment impressionnant. Nous prenons évidemment quelques photos et profitons du spectacle.

Après un passage à l’hôtel pour prendre quelques vêtements plus chaud, nous nous mettons en route pour trouver un endroit où manger. Ce n’est pas évident et il n’y a pas de menu à l’extérieur pour t’indiquer les prix. Nous en choisissons un et l’addition s’avérera assez salée. Mais nous mangeons plutôt bien et puis retournons aux chutes pour les voir de nuit. Il est tard et nous sommes assez fatigués, nous rentrons donc à l’hôtel où nous entendons ce qu’il se passe dans les chambres voisines :/

Le lendemain nous nous réveillons pour rejoindre une cousine éloignée de Lucie qui vit aux États-unis. Après un déjeuner correct et avoir rangé nos affaires nous nous retrouvons près des chutes. Il fait plus venteux que la veille et c’est comme si il nous pleuvait dessus. Nous retrouvons la cousine et puis nous partons faire un tour à l’arrière des chutes. C’est aussi impressionnant et la veste de pluie est nécessaire !

Nous repassons par l’hôtel pour prendre nos affaires et finalement nous décidons de quitter Niagara Falls. Après un passage assez angoissant à la douane américaine ( mais plus court qu’à notre arrivée sur le continent), nous reprenons la voiture direction les États-unis où nous passerons quelques jours dans la famille éloignée de Lucie.

Première expérience d’autostop

ON A RÉUSSI!!!! On a rejoint les chutes du Niagara en stop et on va vous raconter notre journée. On est partis de chez Jennifer qui nous a gentiment déposés à la sortie de Mount Forest. Il nous restait donc 190 kilomètres à faire, 2h30 en voiture environ. Il faisait un peu frais mais le soleil était bien présent.

8H34 : On commence à lever le pouce et un panneau « GUELPH 401 » car on doit rejoindre la route 401 juste après Guelph d’après Jennifer.

8H46 : Une première voiture s’arrête. Un hongrois, Laszlo, nous prend dans son pick up pour 20 kilomètres. Il nous montre sa maison au passage et l’endroit où il travaille. Nous discutons un peu cuisine hongroise.

9H06: On a quitté Laszlo et on recommence à lever le pouce.

9H09: On a à peine agité notre pancarte que Ron, un retraité, nous prend dans son pick up jusqu’à la prochaine ville. Le ciel se couvre et la brume se lève. Ron adore voyager et nous raconte quelques voyages qu’il a fait en Europe et en Amérique de Nord.

9H31: On est déposés à la sortie de la ville et rebelotte on continue de faire du stop.

9H41: Tony, un habitant de Mount Forest, nous prend dans son pick up et nous avoue qu’il est déjà passé devant nous un peu plus tôt mais qu’il roulait trop vite pour nous prendre. Il est originaire de Malte mais la discussion est un peu plus difficile car on ne comprends pas trop ce qu’il dit. Il nous conduit jusqu’à Guelph.

9h58: On est déposés à Guelph et on agite maintenant un panneau « NIAGARA FALLS », il nous reste 126 kilomètres c’est-à-dire 1h30 de trajet en voiture. Le soleil revient et la brume se lève. Malheureusement nous n’avons pas beaucoup de succès malgré le nombre important de voitures. Un camion s’arrête mais il n’a pas de place pour nous prendre, donc il donne 20 dollars à Thomas pour prendre un taxi ou quoi, et puis il s’en va avant qu’on ait compris ce qu’il voulait exactement. Après plus d’une heure d’attente, nous décidons de changer de panneau. En effet, pour rejoindre Niagara Falls, il faut prendre une route qui longe le lac Ontario : la Queen Elisabeth Way. Nous écrivons donc sur notre panneau: QEW.

11H16: Quelques minutes après avoir sorti notre nouvelle pancarte, un autre pick up s’arrête à côté de nous. Le conducteur, James, est au téléphone avec une oreillette et nous dit de monter, ce qu’on fait. On se met en route et lorsqu’il termine son appel, il nous dit qu’il peut nous déposer à mi-chemin de Niagara Falls, c’est vachement bien pour nous. Du temps passe, il est beaucoup au téléphone. On roule depuis un petit moment quand il nous demande si on a du temps devant nous. Nous répondons que oui, il nous dit alors qu’il va finalement nous conduire jusqu’à Niagara Falls mais qu’il va faire quelques arrêts pour charger des trucs dans son pick up. Il est couvreur et semble très occupé car il passe sans arrêt des coups de fil. C’est parfois difficile de savoir si il parle avec nous ou dans son téléphone. Lors d’un arrêt il se blesse à la main et saigne beaucoup, heureusement il a une trousse de secours et nous pouvons l’aider à bander sa main. La vue est superbe lorsque nous longeons le Lac Ontario…

14h01: James nous dépose à Niagara Falls, on y est! Il fait plus de 20 degrés, on a chaud.

14h30: On arrive dans notre chambre d’hôtel après avoir marché 20 minutes comme des escargots à cause de nos sacs.

Premier Helpx: Le bilan

Voilà déjà presque deux semaines que nous sommes arrivés ici et nous arrivons aussi à la fin de notre premier Helpx il est donc temps de revenir sur cette belle première quinzaine.

Le Helpx c’est très simple on échange nos services contre un logement et des repas. Nous avions donc cherché pour ce premier à être dans les environs de Toronto vu que nous atterrissions là-bas. Oui 2h de route c’est les environs de Toronto pour le Canada alors que chez nous on traverse le pays…

Nous avons donc été accueillis chez Jennifer pendant 2 semaines. Jennifer est une femme d’une cinquantaine d’années qui vit seule avec ses deux chiens, Lincoln et Willow. La première semaine elle avait un troisième chien en pension chez elle, Beaneh. Elle ne s’ennuie pas et fait plein de choses entre sa ferme, sa maison, elle anime des ateliers de travail du bois, des retraites et est professeur de yoga… Elle est végétarienne et a un grand respect pour l’environnement; c’est une femme plutôt engagée. Nous nous sommes assez bien entendus avec elle malgré la barrière de la langue.

Nous étions assez régulièrement à la ferme et nous avons passé quelques nuits sur place. Il y a quelques cabanes aménagées aux alentours de la ferme en elle-même. L’eau arrive via un puits et une pompe mais n’alimente pas toute la ferme. Il faut donc régulièrement remplir des bidons d’eau en verre pour certains endroits. La cuisine est semi extérieure mais totalement à l’abri avec deux barbecues et deux taques, le tout au gaz. Les toilettes sont aménagées mais sont sèches. Les douches sont solaires sauf une qui est chauffée avec un mini boiler. Il n’y a pas de chauffage sauf dans une cabane où il y a un feu de bois, la cabane de Jennifer. Le tout est alimenté en énergie solaire et évidemment pas de wifi. C’est un peu rudimentaire mais on a connu pire! Nous avons choisi de dormir dans la chambre aménagée dans la grange nous permettant de ne pas sortir dehors pour les toilettes et la douche et de bénéficier d’une douche chauffée (sauf quand il y a trop de vent). Ce qui n’a pas empêché quelques nuits assez fraiches et des visites de rongeurs 😉

Nous avons voyagé entre la maison et la ferme qui sont éloignées dune vingtaine de kilomètres. La ville où se situe la maison est vraiment une petite ville sympathique mais il n’y a pas grand chose à y faire. Si ce n’est le parc avec la chute d’eau (voir les photos de l’article précédent) et les magasins de seconde main (top l’équipement presque complet pour l’hiver pour 14$ chacun, c’est à dire moins de dix euros). La région est assez agricole il y a beaucoup de fermes et beaucoup de choses tournent autour de ça. Il fait assez calme et malgré des routes énormes (très larges comparé à celles européennes), à la ferme il fait vraiment reposant. Il y a une grande communauté mennonite dans la région qui s’occupe de pas mal de fermes. Ils ressemblent un peu aux amish mais ne rejettent pas totalement la technologie. Pour la ferme ils veulent bien utiliser un tracteur mais pour se déplacer c’est en calèche ! Nous en avons croisés et rencontré et ce sont des gens plutôt sympathiques.

Mais finalement qu’est-ce qu’on a fait pendant ces deux semaines? Et bien après s’être reposé nous sommes partis à la ferme pour quelques jours sur place. Nous avons commencé par des travaux dans le potager avant de passer à des travaux d’aménagement. Nous avons fait des réparations, des rénovations, des constructions. Nous avons aidé à préparer les repas à faire la vaisselle à nettoyer. Nous nous sommes occupés des chiens et des adorables brebis. Nous avons construit un plancher, des murs, un plafond, une clôture. Nous avons fait du rangement, du jardinage, nous avons taillé des haies. Le soir nous avons joué à des jeux et en avons même appris de nouveaux ! Nous avons eu aussi des moments plus libres pour profiter des lieux ou bien pour aller faire des achats lorsque nous étions en ville.

Jennifer nous a aussi amené à un énorme marché à Saint-Jacobs. C’était un jour pluvieux et nous ne savions pas faire grand chose niveau boulot. C’était vraiment énorme. Malgré la pluie il y avait pas mal de maraîchers en extérieur mais la subtilité du truc vient du fait qu’il y a aussi des stands à l’intérieur dans trois énormes bâtiments. Ça ne ressemble à rien de ce qu’on connait en Belgique. On dirait un centre commercial mais que avec des stands de marché. Et ils vendent de tout évidemment. Nous avons aussi assisté à une vente aux enchères d’animaux et il fallait suivre parce que le gars parlait hyper vite. Même Jennifer était contente si elle arrivait à comprendre le prix final.

Alors voilà on est presque au bout de cette première étape. On est plutôt content d’avoir commencé par ici et même un peu triste de partir. Jennifer nous a hyper bien reçu et a été super gentille avec nous. On a appris plein de choses et on a passé de supers moments. Thomas a réussis à se blesser plusieurs fois (la main, le pied, quelques coups) et sort de quelques jours où il était coincé au niveau du dos. Mais ça va maintenant. Lucie a aussi eu quelques douleurs mais semble aller bien. Alors oui on a mangé végétarien pendant deux semaines, oui on a utilisé des toilettes sèches, oui on a vu des souris de trop près (même une morte dans la chaussure de Lucie) mais c’était vraiment bien de commencer ici. On est prêt pour entamer la suite qui se dessine déjà…

Premier Helpx: les photos

Notre super hôte: Jennifer!
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